samedi 15 octobre 2011

Tourisme sexuel et désir d'Orient. Avec Eric FASSIN, Sebastien LEROUX, et Christelle TARAUD

Nous avons pu voir l'exposition de deux points de vus sur le tourisme sexuel et l'Orient. L'un développait la relation entre tourisme sexuel et les colonies. Nous pouvons constater que le tourisme sexuel reprend tout les codes du tourisme comme il a pu se développer au XIXe siècle. En effet, nous pouvons voir la production de « guides roses » dans lesquels nous pouvons lire par exemple la recommandation de prendre le thé chez une fatma, qui sous entendait après ce thé une relation sexuelle avec cette femme. Cependant, ce tourisme n'est jamais que purement sexuel, mais l'acte sexuel vient s'ajouter à un programme de découverte de pays ; tout comme c'était le cas lors du Grand Tour qui servait de formation à tout niveaux à la jeunesse européenne. Nous pouvons noter que ce désir d'Orient nait en lien avec les images qu'il génère, comme le climat qui fait référence à notre esprit à une excitation du désir sexuel. Le second point de vue, portait sur le tourisme sexuel en Thaïlande à partir d'une enquête de 22mois à Bangkok dans le quartier de Patrong, quartier mondialement connu pour ce tourisme. Nous pouvons constater que ce quartier vient contredire et complexifier les stéréotypes. Il existe en réalité que très peu d'établissements spécialisés. De plus nous pouvons noter une réelle volonté de faire une rencontre. Certes, les femmes qui vendent leurs corps aux hommes blancs peuvent être poussées pour des raisons financières, mais il faut noter qu’au même titre que la femme thaïlandaise, l'homme blanc fait fantasmer.

Pour conclure, l'appellation de « tourisme sexuel » est elle aussi ambiguë. En effet, cette expression est à l'origine utilisée en 1979 pour la première fois par des femmes japonaises féministes et catholiques pour dénoncer les hommes qui avaient en marge de leurs voyages d'affaire des relations sexuelles avec ces femmes thaïlandaise. Nous pouvons noter que cette expression aura un impact à partir du moment où les autorités publiques seront alerté par le SIDA et par la pédophilie et que ces deux faits seront mis en lien avec ce tourisme. Cette expression culminera en 1996 lors d'un congrès de Stockholm où de nombreux gouvernements condamneront ensemble le gouvernement Thaïlandais pour son incapacité face à cette situation.

Le tourisme sexuel apparaît donc comme une notion encore en pleine construction et qui est bien loin des préjugés que génère la société occidentale.

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