samedi 12 novembre 2011

Noirs de France (avec Lilian THURAM)



Un film documentaire de Pascal BLANCHARD et Juan GELAS présenté en avant-première au cinéma Les Lobis. Ce film a pour objet notamment de retracer l'histoire des populations afro-antillaises , réunionnaises, guyanaises en France depuis la fin du XIXème Siècle.
Ce film documentaire fait le tour de la situation des "Noirs de France " mais aussi d'Europe car le documentaire fait également de temps en temps mention de leur situation en Angleterre et aux Etats-Unis.
D'abord déportés pour le travail dans les plantations américaines , ils le sont ensuite car les colons se mettent à s'intéresser à leurs cultures. Pour quelle raison donc? Le film y répond. On voit bien au fil du film que la déportation ou la reproduction de tout un village Ashanti (groupe ethnique du Ghana) relève de l'envie d'abord de montrer aux populations de métropole ce qui se trouve sur les terres colonisées. Et par là de légitimer leur présence en colonies pour apporter la civilisation à ces peuples. C'est le début même du racisme : "Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains , les <>; comportement inspiré par cette idéologie." .
Ce film dénonce donc, également, le racisme en faisant apparaître et en mettant en avant cette population qu'on voit valeureuse en apportant leur aide à la métropole pour les guerres. C'est dans cette optique qu'intervient également Lilian THURAM ancien international de football , créateur de la fondation Lilian Thuram éducation contre le racisme et auteur de Mes étoiles noires. Il intervient comme tant d'autres pour apporter des témoignages ou des anecdotes, aidant à la fois à comprendre le point de vue des gens à cette époque et en même temps de les infirmer. On voit ainsi dans le film que bien sûr il y a eu intégration des noirs en France mais on voit aussi qu'ils ont su garder et mettre en valeur leurs cultures.
C'est donc un film très intéressant et très édifiant à suivre sur la Chaîne Arte dès Janvier 2012.

Jalil S.

Les Combattants de l'ombre .












C'est d'abord un livre de Bernard George qui raconte pour la première fois l'histoire de la résistance dans sa dimension européenne. C'est aussi une série documentaire qu'ARTE continuera à passer sur les écrans au mois Novembre.
Une exposition servant de mise-en-bouche était offerte par la chaîne Franco-Allemande. Cette exposition faisait surtout office d'avant-première , on y retrouve des témoignages les uns aussi fascinants que les autres de résistants et des images tous aussi impressionnants.
Cette exposition et ,surtout, cette série sont intéressantes en ceci qu'elles ne font pas que montrer qu'il y a eu de la résistances. Ces deux éléments vont encore plus au fond au point de s’intéresser aux actions en elles-mêmes.
Entre autres , on peut trouver le témoignage de ce jeune résistant belge Marcel FRANKSON qui mettait du carborundum dans l'huile de moteur des camions allemands en stationnement. Il ne s'agit pas là d'un acte aussi extravaguant que défier face à face les nazis mais c'est un acte qu'on pourrait considérer moindre , mais qui a sa valeur dans l'enrayement de la machine Nazi. Bien d'autres témoignages plus improbables et aussi intéressants figurent dans ce documentaire. Il en est d'ailleurs un qui résume ce qu'on pouvait entendre par Résistance : " Nous avons fait que nous avions pu faire à l'époque. Nous avons...collé des affiches, distribué des tractes contre fascisme. Dans ces tractes, on appelait les citoyens à résister selon leurs possibilités. Nous avions donné des conseils. Par exemple, de mettre des planches cloutées sur les routes où passent les camions allemands pour crever leurs roues. Sur éventuellement comment incendier un camion ou un autre véhicule de l'armée allemande." Juraj HRZENJAK.
Voilà ce qu'était la résistance des civils sans réelle force , commettant de petits actes qui tous réunis avaient autant de valeur voire plus que l'offensive des alliés. Car ce sont des actions plus individuelles que groupées et ce qui en fait la valeur est naturellement le courage dont ont fait preuve les protagonistes.

Jalil S.