samedi 15 octobre 2011

La Ve République: une crise permanente ?

C'est dans une salle comble que le débat intitulé « la Ve république : une crise permanente ? » commence.
5 intervenants : Gérard Courtois journaliste au Monde, Jean-Louis Debré président du Conseil Constitutionnel, Noëlle Lenoir ancienne membre du Conseil Constitutionnel et ancienne ministre des Affaires européennes, Pascal Perrineau directeur du CEVIPOV, et Jean-François Sirinelli, qui était le matin même à Sofia, historien et directeur du centre d'histoire de Sciences Po.

C'est Gérard Courtois, qui faisait office d'arbitre, qui introduisit le débat en expliquant pourquoi le choix de ce titre. Ce choix car une institution inchangée depuis un demi siècle, une longévité caractéristique de la situation du pays et de la qualité de l'institution. S'en suivit une expliquation plus ample du sujet en évoquant une « multitude de crises », une concentration très forte des pouvoirs, et une Ve république basée sur une présidentialisation du régime.

La parole fut ensuite donné à Mr. Debré, qui, avec passion, expliqua que la Ve république, oeuvre de son père Michel Debré, a eu la capacité de surmonter les crises grâce au suffrage universel. De plus, le suffrage universel, a-t-il expliqué, a permis de rendre crédible l'alternance politique.

Pascal Perrineau par la suite évoqua les différents types de crises en expliquant que ces dernières pouvaient avoir un effet positif. Mais que cette république a entrainé un isolement par rapport à la société, en effet il y' a un pouvoir qui donne l'impression qu'il n'est plus en phase avec une partie de la société.
Noëlle Lenoir, quant à elle, dit que la presse ne rendait pas compte de la fonction des constitutions et institutions. Elle nous fit aussi la confidence que lorsqu'elle était au gouvernement (entre 2002-2004), trois mots étaient imprononçables : « rigueur, austérité, et réforme ».
Jean-François Sirinelli, lui, commença par dire qu'il n'était pas d'accord avec ses prédécesseurs, du moins qu'il voulait nuancer leurs propos. Et démontra que la Ve république est née d'une crise, qu'elle a été confrontée a de grosses questions comme la montée en puissance de la démocratie d'opinion. Il se demanda par ailleurs que ce « régime dont le terreau a été les 30 Glorieuses » et que donc, « est-ce que ce régime peut survivre à la disparition du terreau dont il était porteur ? »

En est venu ensuite des questions sur le charisme des présidents depuis le général De Gaulle, le problème de la monarchie républicaine, le président comme homme ordinaire mais exceptionnel.
Ce débat s'est terminé sur une critique du monde politique actuelle, Jean-Louis Debré signala que maintenant les partis politique cherchaient d'avantage à se battre pour porter un seul homme, plutôt que se battre pour une idéologie.

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